La business intelligence est un domaine essentiel pour aider les entreprises à prendre des décisions éclairées en se basant sur l'analyse des données. Nous allons explorer les étapes clés d'un projet de Business Intelligence.

Compréhension et spécification du besoin

Identifier les parties prenantes et leurs objectifs

Dans cette première phase, il s’agit de définir clairement les objectifs du projet de business intelligence. Cela implique d’identifier les parties prenantes et les activités métiers à piloter afin d’identifier ce qui relève du pilotage stratégique, tactique ou opérationnel.

Le pilotage stratégique se concentre sur la définition des grandes orientations et des objectifs à long terme de l’entreprise. Il s’agit d’une approche globale visant à guider l’entreprise dans la réalisation de sa mission et de sa vision à long terme.

Le pilotage tactique ou de gestion, à destination des responsables d’équipes et de départements, se concentre sur la surveillance et la gestion des performances de ces dernières. Il est destiné à aider les responsables de mettre en œuvre le plan et atteindre les objectifs stratégiques.

Le pilotage opérationnel, quant à lui, se concentre sur la mesure de la performance d’une action, d’une campagne ou d’un processus précis. Il est destiné aux différents métiers pour mesurer la performance d’une action, d’une campagne ou d’un processus précis et permettre une meilleure gestion des ressources et des opérations quotidiennes.

En identifiant clairement les finalités du projet de Business Intelligence vous serez mieux à même de comprendre l’expression des besoins utilisateurs.

Exemple : Prenons l’exemple d’une entreprise de commerce en ligne. Le pilotage opérationnel pourrait se concentrer sur la mesure du délai de traitement des commandes en ligne et la comparaison des temps nécessaires à envoyer une commande. Ce processus interne permettra d’assurer que les activités de l’entreprise se déroulent conformément aux plans, aux objectifs et aux normes prédéfinis.

Le pilotage tactique ou de gestion pourrait se concentrer sur la surveillance des performances des ventes en période de fêtes de noel, afin d’identifier les opportunités et les risques associés à ces événements. Ce processus aide les responsables d’équipes et de départements à atteindre les objectifs stratégiques.

Enfin, le pilotage stratégique pourrait se concentrer sur la comparaison des ventes en ligne et physique, afin de définir les grandes orientations et des objectifs à long terme de l’entreprise. Cette approche globale aide l’entreprise à atteindre sa mission et sa vision à long terme.

Spécifier les besoins

Dans cette étape, vous allez spécifier les besoins des utilisateurs finaux de vos tableaux de bord. La première étape de la démarche est d’identifier les processus métiers qui sont pertinents pour notre projet. Pour chacun de ces processus, nous devons déterminer quel est l’objectif du tableau de bord que nous souhaitons créer et quelles sont les raisons de sa création. En d’autres termes, nous devons répondre à la question “Quel est l’objectif de ce tableau de bord et dans quel but sera-t-il utilisé ?”. Un résultat de cette étape est la production de récits utilisateurs.

Définition de la solution

Définir les indicateurs

Dans cette étape, vous devez définir les indicateurs qui seront utilisés pour mesurer la performance et l’efficience des processus métiers. Il existe différents types d’indicateurs : les indicateurs de performance, les indicateurs d’efficience, les indicateurs d’éclairage et les indicateurs de tendance. Chacun de ces indicateurs a un rôle spécifique dans l’analyse des performances et des processus métiers. Certains indicateurs sont simples à définir à partir des besoins et des données métiers, ils vont permettre de produire une première itération du schéma dimensionel. D’autres indicateurs, plus complexes, nécessiteront de créer des agrégats ou des calculs plus complexes combinant plusieurs autres indicateurs.

Concevoir le schéma dimensionnel

La conception du schéma dimensionnel se focalise sur les données décisionnelles en s’appuyant sur les processus métier. Elle adopte généralement une approche où le schéma est structuré en étoile, structurant les informations dans des tables de faits entourées de dimensions. Ces dimensions décrivent des entités métier comme les produits, clients, fournisseurs et dates, tandis que les faits contiennent des mesures liées aux événements métier. Le niveau de granularité de la table de faits et les dimensions conformes sont des concepts fondamentaux qui contribuent à la cohérence des données historisées.

Exemple : Si votre objectif est d’analyser le chiffre d’affaires, les coûts et les marges bénéficiaires de votre entreprise de commerce en ligne, les dimensions comme la date, les catégories de produits et les canaux de vente peuvent être définies. Ces dimensions reflètent le contexte métier spécifique, permettant d’organiser les données de manière pertinente. Par exemple, la dimension “catégories de produits” peut représenter la classification des produits dans le système de gestion des stocks, tandis que la dimension “canal de vente” différencie les sources de revenus, que ce soit en ligne, en magasin ou par des partenaires. Les mesures comme le chiffre d’affaires, les coûts et les marges bénéficiaires sont stockées dans la table de faits, qui est liée aux dimensions par des clés étrangères.

Maquetter les tableaux de bord

La conception des tableaux de bord exige une réflexion approfondie, intégrant deux aspects cruciaux. Tout d’abord, il est essentiel de penser à l’architecture globale des tableaux de bord, en envisageant comment ces derniers s’articuleront pour s’adapter au processus de réflexion du décideur. Cela inclut la manière dont les différents tableaux de bord seront interconnectés, permettant une transition fluide d’une analyse à l’autre, afin de fournir une perspective complète et cohérente. Parallèlement, la structuration même d’un tableau de bord doit être soigneusement pensée. Il est impératif de créer une disposition qui favorise une analyse fluide, éliminant les distractions inutiles pour permettre au décideur de se concentrer sur une information claire et efficace.

Exemple : Dans le contexte de notre entreprise de commerce en ligne, un premier tableau de bord global pourrait offrir une vue d’ensemble des performances. Il inclurait des indicateurs comme le chiffre d’affaires total, les tendances de vente mensuelles, et la répartition des ventes par catégorie de produits. Cette conception permettrait d’obtenir une vision stratégique, l’aidant à ajuster ses stratégies marketing et à identifier les produits les plus performants.

D’un autre côté, un deuxième tableau de bord opérationnel pourrait se concentrer sur des éléments plus spécifiques. Par exemple, il pourrait présenter le taux de conversion par canal de vente, les niveaux de stock actuels, et le délai de traitement des commandes. Ce tableau de bord serait conçu pour répondre à des préoccupations plus opérationnelles, en permettant de gérer efficacement les ressources au jour le jour, d’optimiser les stocks et de résoudre rapidement les problèmes.

Définition des processus et outils pour produire la solution

Concevoir les processus ETL

Les processus ETL (Extraction, Transformation, Load) constituent une étape cruciale dans le cycle de la Business Intelligence, responsables de l’intégration des données dans le système d’information décisionnel. Dans cette phase, il est impératif de définir ces processus de manière précise, en décrivant comment les données seront extraites de différentes sources, transformées pour garantir leur qualité et agrégées selon les besoins.

Définir les tests

Parallèlement, élaborer une stratégie de tests est essentiel pour s’assurer de la fiabilité des données tout au long du processus.

La définition et planification des tests est une étape cruciale dans le cycle de Business Intelligence qui est nécessaire pour assurer que les données sont correctement extraites, transformées et chargées dans le système d’information décisionnel. Les tests ont pour but de détecter et corriger tout défauts ou erreurs qui peuvent se produire du chargement des données sources à l’affichage des indicateurs au sein du tableau de bord.